L'épreuve FFSA Karting d'Aunay-les-Bois clôturait les 1er et 2 octobre 2022 la saison Sprint des Championnats de France disputés cette année sur un seul meeting chacun. Quatre catégories et quatre titres étaient au programme de l'épreuve normande : Nationale, KZ2, KZ2 Master et KZ2 Gentleman.
La Fondation Julie Tonelli pour l'Enfance accompagne depuis de nombreuses années la FFSA en soutenant le karting de compétition en France. Le partenariat a été reconduit pour cette saison. La Fondation Julie Tonelli participe à la décoration de la piste et fournit les coupes aux trois premiers de chaque catégorie tout en mettant un point d'honneur à valoriser les pilotes arborant le célèbre papillon rose. Elle est reconnaissante envers tous ceux qui l'aident à perpétuer la mémoire de Julie.
La sélectivité du tracé d'Aunay-les-Bois avait rebuté certains pilotes de karts à boîte de vitesses, notamment parmi les moins jeunes. Pourtant le circuit a accueilli en 2016 la course d'ouverture du Championnat d'Europe KZ/KZ2 et les ténors ainsi que les plus grands teams internationaux ont apprécié leur venue en Normandie. De plus, le récent surfaçage du revêtement apporte désormais un confort supplémentaire tout en ménageant les pneumatiques. Les absents ont sans doute tort de se priver d'un beau week-end de compétition.
Le mérite de Louis Iglesias a été récompensé en Nationale tandis que les surprises ne manquaient pas dans les trois catégories à boîte de vitesses avec le titre de Paolo Besancenez en KZ2, celui de Nelson Bondier en KZ2 Master et enfin celui de Yan Vuillermoz en KZ2 Gentleman.
Nationale : Louis Iglesias au sommet de son art
Considéré comme l'un des favoris, Louis Iglesias commençait son Championnat de France Nationale par un modeste 21e chrono avant de prendre la mesure de ce circuit qu'il découvrait. Sa montée en puissance progressive l'amenait à la 2e position de la préfinale d'où il pouvait gérer sa victoire finale. Très rapide, son équipier Hugo Martiniello lui donnait du fil à retordre lors des phases finales et ne cédait que dans les tout derniers tours pour devenir le vice-Champion de France 2022. Jules Roussel confirmait une nouvelle fois son talent lors d'un parcours solide aux avant-postes qui s'achevait sur le podium. Hugo Herrouin avait largement dominé le début du meeting en signant la pole position et en dominant les manches. Un départ compliqué en préfinale l'éloignait du groupe de tête et il devait se contenter de la 6e position finale.
Evan Mainier devait composer avec sa 35e place en qualification. Il remontait d'abord dans les manches puis en préfinale pour atteindre le 7e rang de la finale avec le 3e meilleur temps pour un gain total de 28 positions. Rémi Stehlin pouvait se réjouir de terminer dans le top 10 au terme d'une solide prestation en progression constante. 6e au chrono et 2e des manches samedi soir, Nael Marin-Dubuard pouvait logique nourrir des ambitions élevées dans le championnat. Une préfinale difficile assortie de deux pénalités interrompait son parcours de premier plan. Il regagnait cependant 14 places en finale et se classait honorablement 13e avec le 5e meilleur tour en course. Une 33e position au chrono obligeait Sacha Baktoun à se battre pied à pied pour remonter au classement. 23e samedi soir, il progressait au 17e rang de la préfinale, mais ne pouvait faire mieux en finale à cause d'une pénalité pour spoiler décroché. Gabin Adam vivait un week-end sur les montagnes russes, 5e au chrono et 30e des manches. Il ne se décourageait pourtant pas et remontait au 19e rang en finale. Martin Laquemanne n'a pas connu un parcours facile depuis son 27e chrono. Pénalisé pour son départ en 3e manche, il abandonnait lors de la préfinale. Il mettait un point d'honneur à remonter 10 places au 24e rang de la finale. Kylian Noury se classait finalement 26e de la finale après un début de meeting compliqué. Auteur d'un superbe 4e chrono, Tino Pothier a ensuite été à la peine pour revenir 28e en finale.
Mis en difficulté dans les manches, Ewen Furet s'est mis en évidence en remportant avec une confortable avance la Coupe de la Ligue au terme d'une progression de 6 places. Le parcours de Lisa Billard n'a pas été un long fleuve tranquille. Sa remontée dans les manches commençait bien, mais une pénalité de spoiler puis un abandon à la suite d'un accrochage ruinaient ses efforts. Retardée au départ de la Coupe de la Ligue, elle peinait à revenir au 6e rang.
KZ2 : Besancenez remporte son duel contre Valente
La bataille avait commencé dès les chronos avec Paolo Besancenez en pole position, puis Enzo Valente prenait la tête des manches et enfonçait le clou en préfinale. Pourtant Besancenez s'imposait au terme d'une superbe finale avec 4,5'' d'avance et décrochait le titre de Champion de France. Pendant ce temps, Craig Tanic maintenait un rythme soutenu, remportait 2 manches et montait de manière très convaincante sur le podium final. Tom Ouine bataillait ferme dans le peloton avant de tenir le cap dans les phases finales pour conclure 16e devant Matt Preuvost. Steven Kieffer était revenu 22e lors de la préfinale, mais le premier tour de la finale lui était fatal.
Bondier décroche le titre KZ2 Master
Charles Fiault avait dominé le début du meeting et partait comme grand favori lors de la finale. Régulier à la 2e position, Nelson Bondier s'élançait parfaitement et s'échappait irrémédiablement vers la victoire et le titre de Champion de France. Paul David remontait à la 3e position. 17e des chronos, 16e des manches et 17e en préfinale, Adrien Girard progressait de 6 places en finale et frôlait le top 10.
La KZ2 Gentleman pour Vuillermoz
Brice De Gaye avait affiché ses ambitions en tête de la KZ2 Gentleman depuis le début de la compétition, mais il manquait de rythme en finale. Yan Vuillermoz saisissait sa chance et réalisait une superbe finale pour remporter le Championnat de France devant De Gaye. Arnaud Pellegatti progressait au cours des manches et pouvait remonter jusqu'à la 3e place finale. Emmanuel Ducrot n'a pas réussi à disputer le titre comme il l'aurait voulu. Il occupait pourtant la 2e position jusqu'en préfinale, mais le départ la dernière course ne lui était pas favorable et il se classait seulement 7e avec une pénalité de spoiler en réalisant pourtant le meilleur tour. Nicolas Mathon réussissait ses manches pour revenir 6e samedi soir, mais il devait lâcher un peu de terrain lors des phases finales pour conclure 9e.
