Le numéro 119 de la révue fédérale France Auto Spécial Karting récemment mis en ligne propose fort à propros une discussion avec le Président de la CNK, Jean-Claude Sanchez, autour du bilan 2016 et des perspectives 2017.

 

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Président, impossible d'aborder l'année 2017 sans un dernier coup d'oeil sur la saison passée, achevée en apothéose avec le titre mondial en OK-Junior de Victor Martins.
« C'est effectivement un grand évènement. Ce titre est très important pour Victor bien sûr, mais également pour le karting français. On a vu arriver un superbe groupe de jeunes pilotes au niveau international et c'est très encourageant. Par ailleurs, on voit bien que l'arrivée des nouvelles catégories OK et OK-Junior a donné une nouvelle dynamique au karting international. »

 

Ces catégories vont-elles également convaincre au niveau national ?
« Nous le souhaitons tous. Il y a en tout cas une grande envie, on le sent et on l'entend chez les pilotes. Preuve en est le très bel accueil qui a été réservé au nouveau championnat de France Karting Junior. Cela a dépassé nos espérances, car là où nous attendions une quinzaine de pilotes, nous avons très vite atteint le seuil maximum de vingt concurrents. C'est une très belle surprise et cela va permettre de mettre sur pied un championnat Junior de haut niveau avec un encadrement qualifié, le tout avec un rapport qualité/prix imbattable, offrant ainsi une vraie rampe de lancement pour nos jeunes pilotes vers l'international. »

 

Si le Junior semble dès lors bien installé, que va-t-il en être pour l'OK ?
« Là encore, je crois que tout le monde a été favorablement impressionné par les performances de ce matériel, mais aussi par sa fiabilité qui a l'air d'être d'un bon niveau. Mais pour l'heure nous sommes encore dans le flou. Tout le monde se regarde un peu pour savoir qui va y aller le premier pour ensuite emboîter le pas. Il manque sans doute encore un peu de recul pour estimer vraiment le coût exact de ces nouveaux matériels. Si l'on arrive à maitriser ces coûts et que ça ne tourne pas à la course à l'armement comme on l'a connu par exemple en KF, alors l'OK aura un avenir dans le cadre des championnats nationaux comme la France. Pour l'heure, nous sommes encore dans l'expectative, avec en conséquence peu de courses réservées au OK, hormis le championnat de France. Dans les championnats régionaux, ils sont mixés avec les 125 sans boîte de vitesses, mais l'écart de performances est tel que cela pose problème. Attendons de voir, mais ce serait dommage que cette nouvelle formule ne décolle pas car c'est impressionnant à voir en piste. Et si d'aventure nous notons un développement de la catégorie sur notre territoire, alors il faudra s'organiser au sein des ligues pour leur réserver des courses spécifiques. »

 

De l'autre côté de la pyramide des âges, là aussi est à présent pris en compte l'attrait de la compétition que peuvent avoir des pilotes plus âgés.
« Depuis quelques années, nous avons en effet constaté un grand succès des catégories Master réservées au plus de 32 ans, que ce soit en KZ2, en X30 ou en Rotax. Ils sont aujourd'hui très nombreux, parfois même plus que chez les moins de 32 ans. C'est un phénomène intéressant, démontrant aussi que le karting ne s'arrête pas forcément dès que vous avez passé 20 ans ! Mais face à ce succès des Master, l'idée et la nécessité se sont imposé de définir une nouvelle tranche d'âge, celle des plus de 45 ans que l'on nommera Vétéran ou Gentleman. Nous avons là un vrai réservoir de pilotes, désireux de courir, mais qui n'ont pas forcément envie de se frotter aux plus jeunes, les motivations de chacun face à la course étant différentes, il fallait en tenir compte. »

 

Avant que les premières compétitions ne débutent, comment voyez-vous cette nouvelle saison ?
« Je dirais que nous allons vivre une année de transition. Comme évoqué plus haut, on va voir comment évolue l'OK dans l'hexagone. 2017 représente également la dernière année des homologations dans les catégories, avec des changements importants en 2018, notamment pour les catégories jeunes qui verront l'arrivée de matériels tels que ceux que l'on retrouve en international. À travers les appels d'offres qui vont être lancés, nous allons donc vivre une année de transition, mais avec des perspectives très intéressantes en vue des évolutions programmées en 2018, toujours dans le souci de répondre pleinement à l'attente des licenciés. »

 

 

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